mélo-

mélo- ♦ Élément, du gr. melos « chant », d'où « musique » : mélodrame.

⇒MÉL(O)-, (MÉL-, MÉLO-)élém. formant

I. — Élém. tiré du gr. ()-, de «chant accompagné de musique», entrant dans la constr. de subst. et d'adj. appartenant au domaine de la mus.

A. — [Le 2^e élém. est autonome] V. mélodrame et aussi:

mélophare, subst. masc., vx. Pupitre éclairé par dessous sur lequel on fixe des partitions de musique transparentes pour jouer la nuit en plein air. (Dict. XIX^e s.).

mélothérapie, subst. fém. ,,Utilisation de la musique comme moyen thérapeutique`` (Méd. Biol. t.2 1971).

B. — [Le 2^e élém. n'est pas autonome] V. mélomane et aussi:

mélographe, subst. a) Celui, celle qui copie ou écrit de la musique. On se rappelle que les mélographes gréco-romains employaient aussi, en guise de son final, la tierce du son fondamental, quand elle était majeure (GEVAERT, Harm., 1885, p.113). b)Subst. masc. Appareil qui sert à inscrire la musique. C'est sur le (...) principe [d'un système de cylindres déroulant automatiquement, sous les touches d'un clavecin, une bande de papier sans fin, impressionnée par des pointes de crayons ou par des poinçons, selon la pression exercée sur le clavier par les doigts] que furent (...) [construits] le mélographe de Pape (1824) (BRENET, Dict. prat. et hist. mus., 1926, p.352).

mélophobe, subst. masc. et adj. (Personne) qui n'aime pas la musique. L'ennemi d'Offenbach (...) assène un coup violent sur la tête de son interlocuteur (...). D'où le procès qui a fait condamner à deux mois de prison le mélophobe (Le Journal amusant, 10 déc. 1892, 2b ds QUEM. DDL t.17).

mélophone, subst. masc. Instrument à anches libres et à vent, en forme de guitare, dont le son est proche de celui de l'accordéon. Il y avait [ à l'exposition rétrospective des instruments de musique, en 1900] (...) l'exquise famille (...) des cistres, des lyres, des mélophones (BRUNEAU, Mus. fr.,1901, p.219).

méloplaste, subst. masc. Méthode raisonnée de musique consistant en un tableau représentant une portée de musique sur laquelle le professeur indique avec une baguette les sons à l'élève. Grand brouillard. (...) Adèle: première leçon de méloplaste (MICHELET, Journal, 1848, p.487). P.méton. Le tableau lui-même. La méthode du Méloplaste, consistant à rendre sensible à l'œil de l'élève les distances des tons et demi-tons (BRENET, Dict. prat. et hist. mus., 1926, p.248).

II. — Élém. tiré du gr. ()-, de «membre, articulation», entrant dans la constr. de subst. appartenant au domaine de la méd.:

mélomèle, subst. masc. [Avec répétition de l'élém.] ,,Monstre caractérisé par la duplication plus ou moins complète d'un ou plusieurs membres`` (Méd. Biol. t.2 1971).

mélotomie, subst. fém. ,,Section d'un membre du foetus (...) lorsque ce membre obstrue la voie génitale`` (Méd. Biol. t.2 1971).

III. — Élém. tiré du gr. «pomme» et p. anal. «rondeur», entrant dans la constr. de termes du domaine de la méd. V. méloplastie et aussi:

mélonide, adj. Qui ressemble à une pomme. (Dict. XIX^e et XX^e s.).

IV. — Élém. tiré du gr. -, de «mouton, brebis». V. mélophage.

Prononc. et Orth.:[melo] ou en syll. inaccentuée [--]. Mots construits soudés: mélodie, mélomane, etc. Bbg. COTTEZ 1980, pp.245-246.

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♦ Élément de composition de mots savants, du grec melos « membre de phrase musicale, chant cadencé ». ⇒ ci-dessous Mélodrame, mélomane, et aussi mélisme, mélodie, mélopée.

Encyclopédie Universelle. 2012.